Washington et Ottawa, 15 février 2024 – Seulement 7 % des œuvres imprimées sont disponibles dans des formats accessibles dans le monde. Le traité de Marrakech visant à faciliter l’accès des personnes aveugles, malvoyantes ou souffrant d’un handicap de lecture aux œuvres publiées est destiné à remédier à cette insuffisance d’œuvres en format accessible. En vertu de ce traité, les pays signataires doivent modifier leurs lois sur le droit d’auteur afin de permettre l’échange transfrontalier de livres et d’autres œuvres accessibles à l’usage des bénéficiaires du traité.
Les bibliothèques jouent un rôle déterminant dans la mise en œuvre du traité de Marrakech. L’Association of Research Libraries (ARL) et l’Association des bibliothèques de recherche du Canada (ABRC) ont récemment achevé un projet pilote de trois ans mené par un groupe de travail conjoint chargé d’étudier les éléments de la mise en œuvre du traité de Marrakech aux États-Unis et au Canada. Le groupe de travail a examiné ce qui était nécessaire pour mettre à la disposition des chercheurs des œuvres en formats accessibles dans leurs domaines de recherche et leurs langues préférées. Le projet pilote de l’ARL/ABRC a permis d’étudier plusieurs aspects de la mise en œuvre du traité de Marrakech, notamment le recensement des besoins des bénéficiaires dans un cadre universitaire, la détermination et la mise en œuvre des exigences en matière de métadonnées pour les capacités de recherche, la mise en œuvre des systèmes de recherche dans les bibliothèques pilotes et l’élaboration de stratégies et d’opportunités permettant aux membres du projet pilote de diffuser les travaux réalisés.
« Bien que l’essence du traité soit l’élimination des barrières juridiques qui entravent l’accès aux œuvres, d’autres obstacles subsistent », a déclaré Victoria Owen, présidente du groupe de travail de l’ARL/ABRC sur la mise en œuvre du traité de Marrakech. « L’atteinte des objectifs du projet, soit le recensement et la recommandation des ressources nécessaires aux bibliothèques de recherche pour tenir les promesses du traité, a révélé une complexité imprévue, notamment l’absence de normes en matière de métadonnées pour décrire les œuvres accessibles, des systèmes de gestion de bibliothèque dotés de fonctions d’accessibilité inexploitées ou inadéquates, ainsi qu’un réseau de politiques et de pratiques qui entravent l’accès ».
L’ARL et l’ABRC ont publié aujourd’hui un rapport final qui résume les recommandations faites aux bibliothèques dans chacun des domaines étudiés par le groupe de travail. Le rapport comprend également des recommandations pour l’ARL et l’ABRC ; les comités respectifs de chaque association donneront suite à ces recommandations. Le rapport est disponible en anglais et en français.
À propos de l’Association of Research Libraries
L’Association of Research Libraries (ARL) est une organisation à but non lucratif regroupant des bibliothèques de recherche au Canada et aux États-Unis dont la vision est de créer un écosystème de recherche et d’apprentissage fiable, équitable et inclusif et de préparer les dirigeants de bibliothèques à faire avancer ce travail en partenariat stratégique avec les bibliothèques membres et d’autres organisations dans le monde entier. La mission de l’ARL est d’habiliter et de défendre les bibliothèques de recherche et les archives afin de façonner, d’influencer et de mettre en œuvre des politiques institutionnelles, nationales et internationales. L’ARL encadre la prochaine génération de dirigeants et permet une coopération stratégique entre les établissements partenaires au profit de la recherche et de la société. L’ARL est présente sur le Web à l’adresse ARL.org.
À propos de l’Association des bibliothèques de recherche du Canada
L’Association des bibliothèques de recherche du Canada (ABRC) est constituée des vingt-neuf plus grandes bibliothèques universitaires du Canada ainsi que de deux bibliothèques nationales. L’ABRC assure le leadership au nom des bibliothèques de recherche du Canada et renforce la capacité de faire progresser la recherche et l’enseignement supérieur. Elle encourage la création, la diffusion et la préservation efficaces et durables des connaissances et défend les politiques publiques permettant l’accès généralisé à l’information scientifique.
Pour plus amples renseignements : Katherine McColgan ou Katherine Klosek